- SUBER
- SUBERSUBEREn anatomie végétale, le suber est une couche de liège secondaire qui apparaît par fonctionnement d’une assise génératrice subérophellodermique, au sein des tissus de racines ou de tiges des plantes possédant des formations secondaires, appartenant de façon générale aux dicotylédones. Cette assise génératrice produit, vers l’intérieur, un peu de phelloderme, et, vers l’extérieur, des couches régulières de cellules quadrangulaires de suber, le tout constituant une écorce secondaire qui se substitue peu à peu au parenchyme cortical d’origine primaire.• 1765; sieure 1374 région.; mot lat.♦ Bot. Liège.Synonymes :- liège⇒SUBER, subst. masc.BOT. Synon. sc. de liège. La formation du liège ou suber (PLANTEFOL, Bot. et biol. végét., t. 1, 1931, p. 71).— En partic. Substance végétale dont la transformation aboutit à l'élaboration du liège. Liste des principes immédiats végétaux (...): la sève (...), le tannin (...), la résine (...), le caoutchouc, le ligneux, le suber (BERTHELOT, Synth. chim., 1876, p. 44).Prononc.:[
]. Étymol. et Hist. [Av. 1808 mot lat. qui signifie liège, et a été transporté dans notre lang. par FOURCROY [mort en 1808] d'apr. NYSTEN 1814] 1. 1812 bot. « tissu des plantes vivaces qui élabore le liège » (BOISTE); 2. 1923 « nom spécifique du chêne-liège » (Lar. univ.). Mot lat. signifiant « liège ».
DÉR. 1. Subéreux, -euse, adj., bot. a) Qui contient ou qui est constitué par du liège. Assise subéreuse d'un tronc; écorce, couche subéreuse. Lorsque la couche de cellules subéreuses atteint 2 à 3 centimètres d'épaisseur, (...) on procède à l'exploitation ou levage (BRUNET, Matér. vinic., 1925, p. 486). b) P. anal. Qui a la consistance du liège. [Famille des Polypores] Caractères généraux. Réceptacles parfois charnus, le plus souvent coriaces, subéreux ou ligneux (A. MAUBLANC, G. VIENNOT-BOURGIN, Champignons de France, Paris, P. Lechevalier, t. 1, 1959, p. 161). — [], fém. [-ø:z]. — 1res attest. 1798 (BULLIARD Bot., revu par L.-Cl. Richard, p. 137 avec renvoi à liégeux), cf. 1803 (BOISTE), 1931 assise subéreuse (PLANTEFOL, op. cit., p. 175); de suber, suff. -eux. 2. Subérine, subst. fém., chim. Substance organique imperméable imprégnant les parois cellulosiques de certaines cellules végétales, en particulier celles du liège. Le tissu ligneux [des cellules du liège] est formé par de la subérine (...) c'est à ce corps que le liège doit d'être compressible (BRUNET, Matér. vinic., 1925, p. 485). — [
]. — 1re attest. 1821 (Dict. des sc. médic. ds Fr. mod. t. 37, p. 40, note 16); dér. sav. de suber, suff. -ine. 3. Subérique, adj., chim. Acide subérique. Acide obtenu en oxydant le liège ou certains lipides par l'acide nitrique. Bientôt l'acide mucique fut produit de la même manière avec le sucre de lait, l'acide subérique avec le liége, l'acide camphorique avec le camphre (BERTHELOT, Synth. chim., 1876, p. 101). — [
]. — 1re attest. 1803 (BOISTE); de suber, suff. -ique. 4. Subérisé, -ée, adj., bot. Transformé en liège; imprégné de subérine. Des cellules arrondies aux parois non subérisées (Bot., 1960, p. 576 [Encyclop. de la Pléiade]). — [
]. — 1re attest. 1892 bot. cellules subérisées (GUÉRIN); de suber, d'abord sous la forme du part. passé adj. d'un verbe en -iser att. tardivement (1970, ROB. Suppl.).
suber [sybɛʀ] n. m.ÉTYM. 1765; cf. le dér. régional sieure, 1374; lat. suber « liège ».❖♦ Botanique.1 Liège.2 (1922; subier, 1611). Chêne-liège.❖DÉR. Subéreux, subérine, subériser, subérose. — (Du lat. suber) Subérification.
Encyclopédie Universelle. 2012.